L’impact des travaux de rénovation énergétique : une analyse des données de KelRénov
KelRénov est une application innovante qui facilite la rénovation énergétique des logements en fournissant des estimations précises de l'étiquette énergétique avant et après travaux. Elle aide les utilisateurs à comprendre les coûts des travaux et les aides disponibles, offrant un soutien complet aux particuliers et aux professionnels de l'immobilier.
La rénovation énergétique des logements est devenue un enjeu majeur dans le contexte actuel de transition écologique et de lutte contre le changement climatique. Les travaux de rénovation permettent de réduire significativement la consommation d’énergie des habitations, diminuant ainsi les émissions de CO2 et les factures énergétiques des ménages.
42% des propriétaires envisagent de réaliser des travaux de rénovation énergétique, tandis que 61% souhaitent connaître les actions à entreprendre pour améliorer leur Diagnostic de Performance Énergétique (DPE)
Le Figaro Immobilier
Cette demande croissante s’accompagne d’un besoin accru de données fiables et précises pour guider les décisions des particuliers et des professionnels du secteur immobilier.
Les récentes données recueillies sur les performances énergétiques des logements avant et après rénovation offrent un aperçu précieux des tendances actuelles et des améliorations possibles. L’analyse des DPE, des types d’isolations, des matériaux de fenêtres, et des systèmes de chauffage et de ventilation révèle l’ampleur des transformations en cours. Ces informations permettent non seulement de mesurer les progrès réalisés mais aussi de comprendre les défis et les opportunités liés à la rénovation énergétique. Les chiffres montrent une évolution significative vers des habitations plus économes en énergie et mieux isolées, ce qui est crucial dans un contexte de hausse des prix de l’énergie et de sensibilisation accrue aux enjeux environnementaux.
Périmètre des données analysées
L’analyse des données couvre la période du 25 mai 2024 au 23 juin 2024, fournissant un aperçu détaillé des propriétés évaluées à travers plusieurs départements en France. Les Yvelines représentent la majorité des évaluations avec 50%, suivies de Paris et de l’Essonne avec respectivement 6% chacune. D’autres départements comme les Hauts-de-Seine, la Manche, et la Haute-Savoie apparaissent également, mais avec une fréquence moindre.
Les types de biens analysés se composent principalement d’appartements (69%) et de maisons individuelles (31%), reflétant une diversité dans les types de logements étudiés.
Les surfaces des biens varient significativement, avec une majorité se situant entre 51 et 75 m² (61%), suivis par des biens plus spacieux entre 101 et 150 m² (13%).
En termes d’ancienneté, la plupart des biens analysés ont été construits après 2016 (74%), indiquant un intérêt prononcé pour l’amélioration de l’efficacité énergétique même dans des constructions relativement récentes. Les biens construits entre 1976 et 1985, ainsi qu’entre 1986 et 1995, représentent respectivement 10% et 7% des propriétés. Cette répartition géographique et temporelle des données permet de comprendre les tendances actuelles en matière de rénovation énergétique et les défis spécifiques rencontrés selon les régions et les types de biens.
Avec KelRénov, les projections d’évolution des diagnostics de performance énergétique (DPE) montrent une nette amélioration post-rénovation.
Initialement, 57% des biens étaient classés en F, et 8% en G, tandis que post-rénovation, 59% des biens sont estimés en B, et 19% en C. Cette amélioration significative reflète l’efficacité des rénovations énergétiques dans la réduction de la consommation d’énergie et des émissions de CO2. Dans un contexte socio-économique marqué par une prise de conscience accrue des enjeux climatiques et des incitations financières pour la rénovation, ces données montrent un mouvement vers des logements plus durables.
Isolations
L’isolation des murs, des plafonds/combles, et des sols est essentielle pour améliorer l’efficacité énergétique des logements. Avant travaux, seulement 24% des biens avaient des murs isolés, tandis que 76% ne l’étaient pas, montrant une marge de progression significative. De même, pour les plafonds et combles, seuls 33% étaient isolés contre 67% non isolés, et pour les sols, la majorité des biens manquaient également d’isolation efficace. L’importance de ces travaux est évidente : une bonne isolation réduit les pertes de chaleur, diminue la consommation d’énergie, et améliore le confort thermique des occupants. En effet, les murs bien isolés peuvent réduire les pertes de chaleur jusqu’à 25%, les toits jusqu’à 30%, et les sols jusqu’à 15%.
L’isolation contribue aussi à réduire les coûts de chauffage et de climatisation, ce qui est crucial dans un contexte de hausse des prix de l’énergie. Les propriétaires peuvent ainsi réaliser des économies substantielles sur leurs factures énergétiques tout en augmentant la valeur de leur bien immobilier. Dans le cadre des politiques de transition énergétique, l’isolation est souvent la première étape recommandée par les experts pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2. Les aides financières et les subventions disponibles encouragent fortement ces travaux, rendant l’isolation plus accessible financièrement.
De plus, une bonne isolation a des avantages supplémentaires, comme l’amélioration de la qualité de l’air intérieur en réduisant les courants d’air et l’infiltration d’humidité, ce qui peut prévenir la formation de moisissures et améliorer la santé des occupants. Enfin, elle contribue à un environnement sonore plus calme en réduisant les bruits extérieurs, augmentant ainsi le confort général du logement. Ainsi, l’isolation représente un investissement stratégique pour les propriétaires, à la fois sur le plan économique et en termes de qualité de vie.
Fenêtres
Les fenêtres jouent un rôle crucial dans l’efficacité énergétique des bâtiments, influençant fortement les DPE. Avant rénovation, 61% des biens étudiés étaient équipés de fenêtres en PVC, connues pour leurs excellentes propriétés isolantes, et 75% possédaient du double vitrage, ce qui réduit considérablement les pertes de chaleur. Ces chiffres montrent une base déjà solide mais laissent également un espace important pour des améliorations supplémentaires.
Après les rénovations, l’augmentation notable du nombre de fenêtres en PVC et de doubles vitrages illustre une priorité claire donnée à la réduction des ponts thermiques et à l’amélioration de l’isolation acoustique. En effet, le double vitrage est particulièrement efficace pour minimiser les déperditions de chaleur, contribuant ainsi à une consommation énergétique moindre et à une baisse des factures de chauffage. Les fenêtres en PVC, en plus d’être abordables, offrent une résistance accrue aux intempéries et nécessitent peu d’entretien, ce qui les rend populaires parmi les rénovateurs.
Le contexte socio-économique actuel, marqué par une sensibilisation accrue aux enjeux environnementaux et des incitations financières pour les rénovations énergétiques, encourage les propriétaires à investir dans de meilleures solutions de vitrage. Les récentes réglementations énergétiques et les incitations gouvernementales, telles que les crédits d’impôt et les subventions pour la rénovation énergétique, rendent ces améliorations encore plus attractives. Ainsi, en améliorant la qualité des fenêtres, non seulement les propriétaires augmentent la valeur de leur bien immobilier, mais ils contribuent également de manière significative à la réduction de leur empreinte carbone et à la protection de l’environnement.
Chauffage, Production d’eau chaude et Ventilation
Les systèmes de chauffage et de production d’eau chaude ont été des axes majeurs de modernisation. Avant les travaux, le chauffage électrique et au gaz représentaient chacun 40% des systèmes installés. Ces choix, bien que courants, sont souvent moins efficaces et plus coûteux en énergie. La rénovation a permis d’intégrer des solutions plus performantes telles que les pompes à chaleur, qui ont montré une augmentation significative dans leur adoption. Le recours aux pompes à chaleur est passé de 9% avant travaux à une présence bien plus marquée post-rénovation. Ces systèmes, bien que nécessitant un investissement initial plus élevé, offrent des économies substantielles sur le long terme grâce à leur efficacité énergétique supérieure.
En parallèle, la production d’eau chaude a également bénéficié d’améliorations. Les chauffe-eaux électriques à accumulation, notamment ceux de moins de cinq ans, ont été privilégiés, augmentant ainsi leur part d’utilisation. Par ailleurs, les chauffe-eaux thermodynamiques, malgré une adoption initiale plus limitée, commencent à se faire une place grâce à leur haute efficacité et à leur capacité à réduire les coûts énergétiques.
La ventilation, souvent négligée, a été modernisée de manière significative. Avant rénovation, 63% des systèmes de ventilation étaient naturels, offrant une efficacité limitée. Post-rénovation, l’intégration de systèmes de ventilation mécanique et hygroréglable a considérablement augmenté. Ces systèmes, en régulant l’humidité et en assurant une meilleure qualité de l’air intérieur, jouent un rôle essentiel dans l’amélioration globale de l’efficacité énergétique des logements.
L’impact de ces améliorations sur les DPE est notable. En adoptant des systèmes de chauffage et de production d’eau chaude plus modernes et en optimisant la ventilation, les logements ont vu une réduction significative de leur consommation d’énergie et de leurs émissions de CO2. Cette transformation est d’autant plus pertinente dans un contexte socio-économique où les prix de l’énergie sont volatils et où les régulations en matière d’efficacité énergétique deviennent de plus en plus strictes. Ces rénovations permettent non seulement de se conformer aux nouvelles normes, mais aussi d’offrir un confort accru aux occupants, tout en contribuant à la transition énergétique nationale.
Conclusion
Les données de KelRénov illustrent de manière éclatante l’impact positif et tangible des travaux de rénovation énergétique sur la performance des logements. En optimisant des aspects clés tels que l’isolation des murs, des combles et des sols, la modernisation des fenêtres, et l’amélioration des systèmes de chauffage, de production d’eau chaude et de ventilation, les propriétaires constatent une nette amélioration des diagnostics de performance énergétique (DPE). Cette transition permet non seulement de réduire de manière significative la consommation d’énergie et les émissions de CO2, mais également d’augmenter le confort thermique et la qualité de vie des occupants.
Dans un contexte où les enjeux environnementaux sont de plus en plus pressants et où les politiques publiques incitent fortement à la rénovation énergétique, ces travaux représentent un investissement judicieux. Les incitations financières, les subventions et les prêts à taux réduit encouragent les propriétaires à entreprendre ces rénovations, contribuant ainsi à la transition énergétique nationale. En outre, avec des normes énergétiques de plus en plus strictes, améliorer l’efficacité énergétique de son logement devient non seulement un choix écologique mais aussi une nécessité économique et réglementaire.